Mes travaux portent sur le paysage et son patrimoine. Je me préoccupe du peu, de l’infime, du banal
quotidien, des paysages désaffectés des zones industrielles et des paysages des banlieues ouvrières. Mon regard interpelle le paysage vernaculaire, le petit patrimoine rural avec ses architectures
abandonnées : les murettes, les talus et les chemins creux. Mes recherches se centrent sur ce paysage délaissé : le paysage ordinaire. Il n’attire pas l'attention des grandes instances, car
il n'implique que des enjeux sans profit. Je m’interroge sur la valeur de cet ordinaire. L'approche privilégie la raison poétique et esthétique de l’ordinaire. La problématique esthétique se soulève
par l’apprendre à voir, le regard sur toute chose.
Jean-Luc LECLERCQ, L'attention aux petits-riens, 2013, ©